Une goutte de pluie tombe sur ma fenêtre. L’image d’un sourire sur mon visage semble passagère au moment de l’impact. Un bruit si serin qu’il permet à la pensée de s’envoler pour ne laisser qu’une paix profonde dans mon cœur.
L’eau, essence même de toute vie est aussi un élément de confort pour ceux qui savent apprécier les beautés qu’elle renferme. Quoi que plus pur et de plus apaisant qu’une douce pluie d’été?
La joie que l’on peut ressentir lorsqu’on marche par une douce soirée du début de l’été et que l’on se fait surprendre par la première goutte chaude de la saison estivale. C’est un délice pour les sens qui n’a d’égal que l’odeur de vie retrouvée qui s’ensuit. Une pluie pleine de douceur qui nous berce et que l’on souhaiterait ne jamais se voir arrêter.
Un éclair, une lumière, un son. Tant de puissance dans cet instant si soudain. L’humain ne peut que s’agenouiller devant une telle démonstration de la nature.
Un contraste, deux idées, un seul sentiment.
Puissance et douceur, rester ou rentrer, désir d’y goûter.
Le rythme s’accélère et tout mon corps réagit à ce changement de ton. L’eau m’envahie et mon corps ressent l’appel de cette nature si proche de lui.
L’eau appelle l’eau.
La vie appelle la vie.
Une sensation de laisser-aller s’empare de moi.
Je ne suis plus mon propriétaire…
L’ai-je jamais été?
Je retourne à l’origine même des sens.
Un instinct primaire accélère les battements de mon cœur. La musique ralentie et tout le paysage semble faire de même. Je sens mon sang affluer dans mes yeux pour leur permettre de capter chaque seconde de ce spectacle.
Un éclair, une lumière, pas de son. Les sons semblent avoirs cessés d’exister.
Un silence, un instant, une sensation. Les sons n’ont pas disparu, je ne fais que les ressentir différemment. L’onde traverse mon corps et fait vibrer l’air de mes poumons.
L’extase atteint son sommet lorsque la nuit est déchirée par un orchestre de fils lumineux. La lumière elle aussi, comme les sons, cesse d’exister.
Je ne suis plus, je ne vois plus, je n’entends plus… Je ne fais que vivre cet instant…
La puissance de l’orage m’envahie. La mort et la vie n’ont plus aucun sens en ce moment. Je suis l’orage et je suis chaque goutte qui tombe et chaque éclair qui déchire le ciel.
Je suis la goutte de pluie qui tombe sur ma fenêtre. L’image d’un sourire sur mon visage semble, cette fois-ci, bien décidée à y rester.
samedi 2 mai 2009
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